Précédemment chef  du « 144 »,  restaurant de la prestigieuses maison Petrossian,  et chef du Restaurant « Le Vraymonde » du Buddha-Bar Hotel Paris,  depuis un an, Rougui Dia s’est lancée dans le baba. En effet par amour pour ce dessert injustement délaissé par les artisans, elle a décidé d’ouvrir sa boutique,  véritable temple du baba  qui se déguste de toutes les couleurs, de toutes les saveurs, avec ou sans alcool pour convenir aux grands mais aussi aux petits.

On l’appelle “la perle noire de la restauration française”...

On imaginerait aisément Rougui Dia sur les podiums des défilés des grands couturiers mais celle qui hésita avec une carrière militaire a finalement trouvé sa vocation en cuisine. C’est une perle c’est certain car il lui a fallu une bonne dose d'opiniâtreté et de détermination pour décrocher le poste de chef des cuisines du Petrossian à Paris puis du Buddha Bar. Racisme ou sexisme, elle en a souffert malheureusement, mais combative et acharnée, elle a su convaincre par son talent : Sébastien Faré la laisse prendre sa suite au Petrossian où Armen Petrossian, alias « le grand Monsieur du Caviar », lui donne carte blanche pour revoir toute la carte. A deux ils composeront un menu en “noir et blanc”, un composite original né de la mixité de leurs cuisines sénégalaises et russo-arméniennes. Risotto de Quinoa, Bar à la vanille ou poitrine de veau confit, Rougui Dia aime les associations originales, inédites et savoureuses. En cuisine, sa douceur et son rythme mesuré détonnent : sa féminité s’incarne dans sa cuisine sereine et posée, la beauté du plat doit aller avec le temps et l’envie qu’on lui a consacrés.